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Lire et écrire avec son ange

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Du site Poezibao à la revue Catastrophes, j’ai envoyé ce texte à de nombreuses personnes, des amis, des éditeurs, de soi-disant poètes : leur fin de non-recevoir a été unanime. Force m'est donc de constater ce rejet (ou contre-rejet ?) Je le donne ici à lire comme cette pierre dédaignée dont parlent les Psaumes.

C’est évidemment très délicat d’aborder un texte « poétique » par les temps qui sont les nôtres, si l’on considère, comme René Guénon, que nous sommes à la fin d’un cycle (ou d’un monde) : cela signifie que la capacité de lecture « spirituelle » a pratiquement totalement disparue et qu’il ne reste plus, au mieux, qu’une poésie psychique (sinon carrément hylique). Or, ce texte, volens nolens, est un poème d'initiation. Seule la quête d'un "neutre imaginal" (metaxu entre le sensible et l'intelligible) me semble encore spirituelle dans la poésie actuelle, digne d'une mystique expérimentale révolutionnaire (retournement vers l'origine du Puer aeternus), mais encore faudrait-il dire « spirituellement » ce neutre, c’est-à-dire le lire et l’écrire "avec" son ange. Pourquoi ? Parce que seul le spirituel comprend le spirituel. Seul l'ami peut lire l'ami. Ceci dit, sans doute ce texte n’est-il pas plus « spirituel » qu’un autre mais, le serait-il, qu’il ne pourrait  être reconnu comme tel par personne, et cette seule constatation suffit pour effacer en moi toute trace de déception égotique.

Lire le texte : Le jour aurélienne